À l’approche de la période estivale, de nombreux employeurs s’apprêtent à embaucher des travailleurs étudiants (ci-après les « étudiants ») afin de prêter main-forte à la main-d’œuvre permanente. Souvent, les étudiants bénéficient d’une rémunération inférieure à celle de leurs collègues permanents. Or, une récente décision concernant la rémunération des étudiants soulève des questions préoccupantes quant aux risques financiers qui pourraient être associés à une telle pratique. Dans l’affaire
Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. Aluminerie de Bécancour inc. et al., le Tribunal des droits de la personne (ci-après le « Tribunal ») conclut que l’Aluminerie de Bécancour (ci-après l’« Aluminerie ») a discriminé les étudiants en leur offrant un taux de salaire moindre que les autres travailleurs pour un travail équivalent. L’Aluminerie est condamnée à verser à chacun des étudiants discriminés, à titre de dommages matériels, une somme pour compenser les pertes salariales subies au fil des ans et 1000 $ à titre de dommages moraux.